L’une des étapes incontournables de la préparation d’un vol lors d’un coavionnage est une étude approfondie des conditions météorologiques. Rassemblées sur le site internet de Météo France dédié à l’aviation, toutes les informations nécessaires au vol sont accessibles 24h/24 à tous les pilotes. Avant chaque départ en vol une étude minutieuse du vent présent au niveau du sol est réalisée pour préparer le décollage ainsi que l’atterrissage tandis que les valeurs inhérentes aux courants présents en altitude jouent un rôle important dans la détermination du devis carburant.
Il faut savoir qu’avec un vent soufflant de face, un petit avion léger en croisière est plus lent et a besoin de plus de temps pour parcourir la même distance tout cela en consommant plus de carburant qu’à l’accoutumée. Cette règle s’applique de la même manière pour les avions commerciaux puisque des vents défavorables peuvent faire perdre des dizaines de minutes à un vol sur une durée totale de plusieurs heures et entraîner une surconsommation importante de carburant.
Pour un vol local de tourisme le vent n’est pas toujours une donnée critique. A l’inverse, la visibilité est un critère essentiel pour le pilote comme pour le passager. Non seulement elle doit être suffisamment bonne pour assurer un vol en toute sécurité mais aussi parce que personne ne souhaite faire un vol de tourisme lorsque la visibilité est faible. Certains critères doivent donc être satisfaits selon l’espace aérien dans lequel l’avion circule.
En théorie, un appareil volant en régime de vol VFR (régime de vol à vue) ne doit sous aucun prétexte s’approcher ou pénétrer dans les nuages et doit disposer d’une visibilité supérieure à 1,5 km pouvant aller jusqu’à 8 km selon le conditions. C’est important pour votre propre sécurité mais cela permet également au pilote de détecter les autres aéronefs évoluant dans le même espace aérien. Il est cependant à noter qu’un certain nombre de ces règles ne s’appliquent pas à tous les espaces aériens et sont susceptibles de varier suivant les pays survolés.
Dans le cadre d’un vol de voyage, une étude plus poussée des conditions météorologiques est définitivement nécessaire et recommandée. Le pilote qui veut effectuer son voyage doit s’assurer que les conditions météorologiques seront compatibles avec l’exécution du vol aller mais également celui du retour. En planifiant par exemple un vol durant le weekend en Mer du Nord, les conditions météorologiques peuvent s’avérer parfaites le vendredi avec une absence de nuages et de vents forts. Mais tout peut changer très vite. Il est tout à fait possible de connaître le dimanche des conditions complètement différentes de celles du départ avec des nuages bas, des averses importantes et des rafales de vent relativement fortes.
Dans ces conditions, le vol retour est tout simplement impossible à réaliser. La même chose peut d’ailleurs se produire en vol. Au décollage, les conditions peuvent être idéales lorsque surgit brutalement un soulèvement orographique, un puissant courant ascendant à proximité de petites ou grandes chaines de montagnes souvent accompagné d’une mauvaise météo.
Le pilote dispose alors de deux solutions : il peut soit chercher l’aérodrome le plus proche et atterrir ou bien essayer d’éviter les phénomènes météo les plus intenses afin de retourner sur son terrain de départ. Un changement de destination prenant plus de temps et nécessitant plus de carburant, le pilote doit ré-évaluer en plein vol si le retour au terrain est possible ou non. Il peut pour cela se baser sur les différentes stations météo situées au sol qu’il peut contacter par radio. Ces stations météos peuvent alors lui transmettre les dernières informations utiles concernant la météo. Il est d’ailleurs possible de consulter ces informations via internet si vous disposez d’une bonne connexion internet à bord.
Pas d’inquiétude cependant, aucun pilote ne prendra les commandes de son appareil pour faire un coavionnage sans être certain qu’il pourra à tout moment atterrir sain et sauf à destination. Les temps ont changé, l’époque durant laquelle décoller marquait le début d’une aventure incertaine est révolue, aujourd’hui la technologie moderne permet de disposer de toutes les données nécessaires pour assurer un vol de coavionnage aussi agréable que possible.
David Strassman
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