Lorsqu’on regarde une carte aéronautique, on a vite la tête qui tourne, traits rouges, bleus, TMA, CTR, Classe D ou R…quand on n’est pas pilote, ce n’est pas facile de s’y retrouver et de comprendre le découpage et le fonctionnement des zones contrôlées de l’espace aérien. Le point clef pour bien comprendre les espaces aériens est qu’il faut se placer dans un espace en trois dimensions. En effet, il ne s’agit pas d’une carte routière en deux dimensions. Il faut rajouter le paramètre de l’altitude et c’est ce qui complique tout. Wingly vous propose donc cette semaine, une minute aéro sur le découpage aérien français.
Les espaces aériens à échelle national
- 5 FIR (Région d’Information de Vol): autour de Paris, Bordeaux, Marseille, Brest et Reims.
- Chaque FIR contient des sous-Centres Information de Vol (22 CIV au total)
- Dans chaque CIV on trouve des “volumes” rattachés aux aérodromes appelés CTR, CTA, CTZ…
- Ces “volumes” d’espaces aériens sont contrôlés et ont différentes limitations appelées classes d’espace A, B, C, D, E, F et G. Seules les classes F et G sont non-contrôlées.
- Dans tout l’espace aérien, contrôlé ou non, il existe des zones à statut particulier appelées P, D, R, ZRT…
Les espaces aériens contrôlés
Les “volumes” d’espaces aériens cités plus haut regroupent l’ensemble des espaces contrôlés parmi lesquels on compte :
- Les Régions de contrôle CTA (Control Area) pour les vols à haute altitude. Ces CTA s’appliquent généralement au-dessus de 10.000 pieds (3,5km) voire beaucoup plus). Les vols à vue, VFR (ceux pratiqués par les pilotes Wingly) se déroulent généralement sous la CTA en terme d’altitude de vol.
- Les Terminal Manoeuvring Area (TMA) aux abords des zones d’atterrissage/décollage, sont des zones réglementées destinées à assurer la sécurité des vols en approche (ou au départ) des grands aéroports. Elles imposent des altitudes limites à ne pas dépasser.
- Les Zones de Contrôle CTR ou CTZ (Control Zone) qui couvrent un ou plusieurs aérodromes et contrôlent le trafic de ces aérodromes. Elles s’étendent autour de l’aérodrome, du sol à une certaine altitude entre laquelle les vols VFR ont généralement lieu.
Ls espaces aériens non contrôlés
En dehors des zones TMA, CTR et CTZ et en dessous des CTA, l’espace aérien est dit de classe G, non contrôlé. Dans ces espaces, les pilotes agissent selon la règle “voir et éviter”.
Les différentes classes d’espaces aériens
En fonction des régions survolées, l’aéronef est soumis à un certain “niveau de rendu du service du contrôle aérien”. C’est-à-dire que le pilote devra, en fonction des zones rendre compte de sa position et de ses intentions à un contrôleur aérien via sa radio de bord. En France, on compte 5 classes d’espace aérien :
- Classe A : dans ces zones-là ; les vols VFR sont interdits (typiquement, la zone de Paris est classée A)
- Classe C et D : Le contact radio et la clearance (autorisation) sont obligatoires pour entrer dans la zone.
- Classe F et G : comme vu plus haut, aucun contact ou clearance ne sont demandés dans les zones de classes F ou G.
Les espaces aériens à statut particulier ou zone R, D, P :
Dans ces espaces, on trouve :
- Les zones réglementées R (Restricted). Elles protègent une zone en particulier (souvent liée à l’activité militaire), comme par exemple les couloirs d’évolutions d’avion de chasse ou l’accès est restreint à certaines heures.
- Les zones dangereuses D (Dangerous). Elles annoncent un danger permanent ou temporaire (à certaines heures) comme par exemple des champs de tir militaire, des barrages avec câbles aériens…
- Les zones interdites P (Prohibited). Elles sont complètement interdites d’accès à tout aéronef non autorisé, comme par exemple le survol de la ville de Paris (jusqu’à 6600 pieds).
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